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Publié : 19 décembre 2010

A quand une nouvelle nuit du 4 août ?

Les inégalités augmentent d’une manière révoltante.

D’un côté de plus en plus de pauvres, et qui sont de plus en plus pauvres. De l’autre des riches de plus en plus riches, scandaleusement riches, d’une richesse produite par le travail d’autrui.

[Quelques exemples : fortune d’Arnaud de LVMH 22790 M€, Mulliez d’Auchan 19000M€… A côté 7, 8 millions de personnes en France ont moins de949€ par mois]

Et ceux qui nous gouvernent prêchent l’austérité. Aux pauvres et aux classes moyennes. Pas aux riches. Aux uns : gel des salaires ou pas de salaire du tout faute d’emploi. Aux autres : profits exorbitants et cadeaux en tous genres ( suppression de la taxe professionnelle, exonération des cotisations sociales, bouclier fiscal…)

A une époque où les progrès scientifiques et techniques devraient permettre une amélioration des conditions de vie pour tous, on assiste à une régression sociale.

De telles inégalités sont un déni de justice. Elles peuvent conduire à des révolutions. En 1789 dans la nuit du 4 août l’Assemblée a aboli les privilèges de la noblesse. Quand abolirons-nous les privilèges des capitalistes ? Quand leur retirerons-nous leur mainmise sur l’économie pour que les productions industrielles et agricoles soient conçues et organisées pour satisfaire les besoins de tous les humains et non les intérêts de quelques-uns ?

Nous avons un bulletin de vote. Nous pouvons faire la révolution dans les urnes. Ne pas voter contre notre propre intérêt, pour ceux qui sont au service des financiers et des grandes fortunes mais pour un programme de transformation sociale, de justice et d’égalité.

Claude Inguenaud