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Publié : 28 novembre 2011

Sarkozy, le Président des Riches ne traque pas les vrais fraudeurs

Le discours sur la fraude à la Sécu du président des riches ne sert qu’à justifier les mesures d’austérité et de rigueur supplémentaires qui vont frapper les salariés, les retraités et les chômeurs, tout en épargnant les vrais fraudeurs : les riches. Une stratégie pour reconquérir un électorat ultra droitier prônant la division et l’exclusion, l’incitation à la haine et l’injustice sociale.

« La fraude, c’est la plus terrible des trahisons de l’esprit de 1945 » déclare le chef de l’Etat pour détruire la sécurité sociale, grande conquête sociale de 1946 créée sur l’initiative d’un ministre ouvrier et communiste : Ambroise Croisat. Nicolas Sarkozy peut toujours déclarer être le garant, le protecteur du modèle social français, mais c’est bien son ami Denis Kessler, idéologue du patronat, qui déclarait en 2007 : « il y a une profonde unité dans le programme ambitieux de Nicolas Sarkozy : défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ( C.N.R.) ».

Les mensonges : 13 % des arrêts de maladie et 11% des arrêts de longue durée seraient injustifiés au lieu de 1 % en réalité. Or, le travail non déclaré par ses amis les employeurs est le premier poste de fraude sociale, il représenterait un manque à gagner, selon l’Insee, de 9 à 15 milliards d’euros. A quoi il faut ajouter 30 milliards d’exonérations patronales ; cela permettrait de combler le déficit estimé à 18,9 milliards en 2011. Pendant ce temps, l’accès aux soins devient de plus en plus difficile en France : non-remboursement de certains médicaments, des dépassements d’honoraires, des frais de prothèses dentaires ou optiques…Et on veut imposer une taxe de 75 euros aux mutuelles. Dans ce contexte, l’instauration d’un nouveau jour de carence non indemnisé, aussi bien dans le privé que dans le public, risque surtout d’accroitre le renoncement aux soins

Dans un communiqué du 18 novembre, les organisations syndicales : C.F.D.T., C.G.T., F.S.U., Solidaires et U.N.S.A. appellent à une journée de mobilisation pour le 13 décembre. Les communistes soutiennent et participeront à cette journée pour exiger d’autres solutions.

Robert Chazot