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Publié : 5 décembre 2012

"Choc de Compétitivité" : Quand le patronat écrit le programme du gouvernement

Avec les mesures annoncées le 6 novembre par J.M. Ayrault, la connivence entre ce gouvernement, le patronat et les capitalistes apparaît plus claire que jamais. Les travailleurs, les salariés, les jeunes, les retraités vont payer les pots cassés. Parisot, présidente du Medef, fanfaronne : "nous avons été entendus".

lls ont de quoi se réjouir puisqu’ils vont bénéficier de cadeaux fiscaux de 20 Milliards d’euros qui s’ajouteront aux 172 Milliards d’aides dont ils bénéficient déjà. Ces cadeaux seront compensés par une baisse des dépenses publiques et par une augmentation de la TVA dont le taux normal passera à 20 % au lieu de 19.6 %, le taux intermédiaire de 7 à 10 %. La TVA est l’impôt le plus injuste puisqu’il touche de la même façon les riches et les pauvres.

Ces mesures sont faites pour augmenter les profits des capitalistes au détriment de celles et ceux qui produisent les richesses : les travailleuses et travailleurs. Ceux qui ont le plus, c’est à dire les capitalistes, vont continuer à se gaver.

Ce type de politique produit des dégâts considérables dans les pays tels que la Grèce, le Portugal, l’Espagne, et ne règle en rien les problèmes. Elle a été initié par des gouvernements socialistes tels les Blair, Schroeder, Papandreou, Zapatero etc.

En 30 ans, la masse salariale en France a été multipliée par 3.5 tandis que les dividendes versés aux actionnaires l’ont été par 20.

Dans les entreprises non financières en 2011, le coût du capital a été deux fois plus élevé que les cotisations patronales ! Il en aura coûté aux banques 307 Milliards d’euros de dividendes et intérêts pour 154 Milliards de cotisations sociales !

C’est donc bien le capitalisme qui coûte, pas le travail ! Seule une redistribution des richesses plus équitable entre capital et travail permettra de sortir de la crise. L’austérité nous conduit dans une spirale de régression sans fin.

Construisons des résistances pour s’opposer à cette barbarie financière qui spolie et exploite à outrance les peuples.

L’HUMAIN D’ABORD

Jean Noèl WIMMER