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Publié : 28 février 2013

Amnistie !

C’est un cortège des salariés de PSA arrivant droit sur la petite tribune montée devant le Sénat, qui a ouvert le rassemblement pour l’amnistie des syndicalistes. Le symbole est fort : le mouvement social est indispensable dans une démocratie.

Alors que la proposition de loi défendue par les sénateurs du Front de gauche était débattue cet après-midi, près de 500 militants politiques, syndicalistes, associatifs et citoyens se sont rassemblés scandant à l’unisson « L’amnistie c’est maintenant, sénateur choisis ton camp ! »

Les témoignages des militants syndicalistes et associatifs s’enchainent. Des militants accusés, stigmatisés, traités de terroristes ou de criminels pour avoir défendu des salariés, s’être exprimés contre des licenciements abusifs, s’être opposés à une privatisation, avoir empêché l’expulsion de sans-papiers...

Didier Le Reste, animateur du Front des luttes, rappelle le préambule de la Constitution de 1946 « Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix ». Visiblement certains procureurs ont des lacunes ou préfèrent déverser leur haine envers les syndicalistes lorsque, sans preuve de violence, un procureur de Nîmes les qualifie de « casseurs, voleurs, démonteurs de matériel ». Le ras-le-bol général, Patrick Picard, secrétaire général de l’Union départementale CGT de Paris, l’exprime clairement : « il y en a assez que nos militants se voient sanctionnés pour défendre les salariés ».

Après que Jean-Luc Mélenchon ait déploré que la loi n’ait pas été votée en juillet, Éliane Assassi, présidente du groupe Front de gauche au Sénat réaffirmait la détermination du groupe : « Cette loi, nous allons l’arracher » et c’est ce qu’ils ont fait même si des amendementsatténuant la portée de ce texte ont été rajoutés.

C’est un message d’espoir au monde du travail que ce rassemblement a voulu faire passer, les députés de gauche à l’Assemblée nationale doivent maintenant voter la loi !