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Publié : 20 avril 2013

ÉVASION ET FRAUDE FISCALE

Une organisation méthodique

Après les aveux, maintenant la repentance... Mais l’affaire Cahuzac et les ronds dans l’eau du gouvernement avec la publication d’informations relatives au patrimoine des ministres ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel : l’évasion et la fraude fiscale sont le fruit d’une politique délibérée menée tant au niveau national qu’européen : « l’optimisation fiscale ». Oui, c’est bien la finance qui est au coeur de la crise.

La fraude et l’évasion fiscale en bande organisée ont en effet été encouragés par divers textes législatifs depuis une dizaine d’années, à commencer par le célèbre et sacro-saint principe de libre circulation des capitaux.

Cette politique préméditée n’a qu’un but : permettre aux plus fortunés et aux grandes entreprises de disposer d’un outil supplémentaire d’enrichissement et imbattable puisque net d’impôt. Le tout organisé industriellement par des cabinets d’avocats et des banques d’affaires pourries.

Holdup sur les ménages

En France, chaque année, ce sont de 60 à 80 milliards d’euros d’évasion fiscale de particuliers mais surtout de grandes entreprises qui sont ainsi soustraits aux budgets publics : plus que le total des recettes de l’impôt sur les sociétés ou encore de l’impôt sur le revenu. Pour l’Europe entière, 1.000 milliards ! Une honte lorsqu’on voit les efforts insupportables demandés aux peuples européens et notamment aux grecs, aux chypriotes, aux portugais...

Qui creuse la dette ?

Le manque à gagner pour les services publics est en effet énorme. Et il va une fois de plus servir de justificatif pour encourager de nouvelles réductions dans les budgets publics de l’éducation, de la santé, du logement, de la sécurité, etc... Il va servir aussi à justifier l’accroissement de la pression fiscale sur les foyers les plus modestes comme s’y apprête le gouvernement en augmentant la TVA.

L’alternative c’est maintenant !

Pour stopper cette hémorragie, il faut s’en donner les moyens. Par exemple en recrutant massivement des personnels au sein de l’administration fiscale et traquer la pègre financière. Il faut également une vraie réforme de la fiscalité. Rappelons-nous de Jérôme Cahuzac qui affirmait sur France 2 le 7 janvier 2013 : « La réforme fiscale est terminée ». Si le gouvernement ne le dément pas immédiatement dans les faits, les fraudeurs ont de beaux jours devant eux !

Car oui, les solutions existent ! Eric Bocquet, sénateur communiste est l’auteur d’un rapport présentant 61 propositions concrètes pour lutter contre l’évasion fiscale (voir ci-contre). Voté au Sénat l’an dernier, qu’attend l’Assemblée nationale pour se saisir de ce rapport et faire loi ?

Le 5 mai, marchons !

Le 5 mai, marchons ! Pour les communistes et le Front de gauche, le changement ne doit plus attendre. Ne laissons pas la finance impunie et menacer nos droits et nos vies. Luttons ! L’heure n’est pas au bricolage mais à la réorientation de la politique du pays. Contre la finance et l’austérité, donnons-nous rendez-vous le 5 mai pour une grande marche citoyenne exigeant une 6ème République sociale et solidaire.