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Publié : 26 mai 2013

ANI, une politique alternative est possible

L’Accord National Interprofessionnel signé le 11 janvier dernier par le MEDEF et les organisations syndicales CFDT, CFTC et CGC, et refusé par la CGT et FO, a été transposé définitivement dans la loi à l’Assemblée Nationale, c’est une régression sociale et une attaque en règle contre le code du travail.

Les salariés n’ont rien à gagner d’un accord qui satisfait le patronat. Le gouvernement n’a pas accepté les amendements proposés par le Groupe Communiste Républicain et Citoyens lors de la reprise des débats à partir du 14 mai au Sénat.

Cette loi désormais votée telle que, est une aubaine pour les patrons : pour flexibiliser, pour licencier plus facilement. En réintroduisant les accords « compétitivité emploi » défendus par Nicolas Sarkozy, avec « un accord de maintien dans l’emploi » signé par certains syndicats, elle donnera le droit au patron d’une entreprise d’exiger des salariés qu’ils baissent leurs salaires et/ou travaillent plus longtemps, en échange d’une vague promesse de ne pas supprimer d’emplois (on en voit déjà des exemples à Plastic Omnium, IVECO…). Un salarié ne pourrait plus s’y opposer et pourrait être licencié sans possibilité de saisir les prud’hommes.

Cette loi est désastreuse pour les salariés.

Le Sénat dans sa séance du 21 avril a adopté à la hussarde, le projet de loi avec l’accord de nos deux sénateurs ardéchois. en faisant appel de l’article de la constitution qui permet un vote bloqué, sans débats sur les amendements proposés par les sénateurs communistes et autres. Cette décision constitue une première inacceptable, un coup de force contre la démocratie et le monde du travail. Jamais un gouvernement n’aura usé d’une telle arme à l’encontre de sa majorité parlementaire. La veille, le groupe CRC a fait la démonstration qu’il y avait une majorité de gauche au Sénat pour adopter des mesures différentes de celles que veut imposer le patronat.

A l’Assemblée Nationale, la majorité des députés socialistes dont nos 3 députés ardéchois, et Verts ont voté pour, la droite, pour ne pas apparaître d’accord s’est abstenue, seuls les députés de gauche et quelques socialistes et verts ont voté contre.

Contrairement à ce que répètent le MEDEF et le gouvernement, le problème, ce n’est pas le coût du travail, c’est le coût du capital et la domination de la finance.

Le PCF avec les composantes du Front de gauche porte d’autres propositions pour défendre l’emploi :

- Le CDI à temps plein comme norme du travail

-L’interdiction des licenciements et les suppressions d’emplois dans les entreprises en bonne santé financière. un droit de préemption des salariés pour reprendre la production sous les formes coopératives ou d’économie sociale.

- A l’opposé de la précarité généralisée, le Front de Gauche défend une véritable Sécurité Sociale Professionnelle qui garantisse une continuité des droits et des revenus des salariés.

Nous voulons "l’Humain d’abord"

Robert Chazot