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Publié : 28 novembre 2013

LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES

M. Peillon a voulu lui aussi pondre une énième réforme des rythmes scolaires qui consiste à remettre la semaine de 4,5 jours. Pour que les journées ne soit pas trop chargées, il a inventé des activités 3/4 H par après midi, à la charge et sous le contrôle de la Commune.

Etant donné que le texte prévoit un animateur pour 14 élèves en maternelle et un pour 18 élèves en primaire, pour les mille enfants environ scolarisés dans le Val d’Ay, il nous faut donc 68 animateurs, peut être moins en jonglant sur les horaires.

Première difficulté : où trouver tous ces animateurs qualifiés car toutes les communes vont en chercher en même temps ? On ne peut pas confier nos enfants à n’importe qui. Donc la mission est impossible d’autant plus que les volontaires ne vont pas se précipiter pour 3/4 h par après midi 4 jours par semaine. Toutes ces animations vont demander des salles. Où les trouver ? Les salles de classe sont en nombre insuffisant et certaines sont déjà prises pour d’autres activités pédagogiques.

Nous avons calculé que le salaire de tous ces animateurs se monte à plus de 180 000€ par an, sans compter les frais de déplacement, le matériel à acheter et les locations de salle éventuelles. Or l’enseignement est une compétence de l’Etat, donc à sa charge. Le précédent gouvernement avait supprimé une demi journée de classe. Celui-ci la remet mais en substituant les communes pour régler la facture. Il est facile de faire des réformes sur le dos des autres. D’autant plus que nous subissons déjà les transferts de compétence au niveau département par la quasi suppression de ses subventions, et la diminution de la dotation globale de fonctionnement (- 2 milliards en 2014) et autres dotations de l’Etat. En même temps on glose sur le soi disant gaspillage des collectivités locales.

Diminution des recettes, augmentation des charges : la mise en place de cette réforme ne pourrait se mettre en place qu’en augmentant les impôts locaux. De plus, elle se traduirait par une école à deux vitesses : des animations de qualité pour ceux qui ont les moyens, du bricolage pour les autres. Les subventions prévues ne sont que pour les années 2013/14 et 2014/15. Après, débrouillez vous !

Tout cela rend la réforme inapplicable. On pourrait alléger les journées de classe en diminuant les programmes et les vacances (par exemple celles de février car peu d’élèves vont au sports d’hiver).

Les 10 Communes du Val d’Ay, unanimes, refusent de mettre en place cette réforme dans les conditions prévues et en ont informé M. le Président de la République par une lettre ouverte.

Michel Vautaret