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Publié : 3 avril 2015

LA VICTOIRE DE SYRIZA EN GRECE OUVRE LA VOIE AU CHANGEMENT EN EUROPE ET EN FRANCE.

Mais tout reste à faire et la lutte ne fait que commencer car

QUI COMMANDE EN GRECE ?

Alexis TSIPRAS élu ou Mario DRAGHI non élu

Après deux guerres mondiales, les Etats européens ont construit une Europe économique, où il ne serait donc question que de libre circulation de l’argent, avec une Banque Centrale indépendante c’est à dire échappant totalement au contrôle des Etats. Ce qui veut dire que ceux qui dictent les règles aujourd’hui aux Etats, ce sont des technocrates NON ELUS.

En 2005 le peuple français a dit NON, non pas à l’Europe, mais à un traité qui avait pour but de mettre en place la marchandisation de la société. par une « concurrence libre et non faussée » qui à coup sûr casserait les services publics. Sa décision a été piétinée et la machine broyeuse financière a continué son travail de sape des populations les plus faibles et de la démocratie elle-même. Le résultat on le voit aujourd’hui : ceux qui tiennent les cordons de la bourse – des non élus, rappelons-le - font, souvent en violation même des règles de ce traité, un chantage éhonté à un peuple à l’agonie, chantage qui met en danger l’Europe elle-même.

Car abandonner la Grèce au risque de l’exposer à une sortie de l’Euro serait plus dangereux que de la libérer de sa dette, cette soi-disant dette, car de quoi s’agit-il ? Il s’agit d’intérêts à rembourser aux banques qui lui ont imposé des taux insupportables et injustes (jusqu’à 18 % alors que d’autres pays d’Europe empruntent à des taux de 0,5 ou 1%), avec en plus des injonctions « structurelles » qui bafouent la souveraineté du pays et ont créé une véritable crise humanitaire dans ce pays. En 2009, la dette représentait 109 % du PIB, à ce jour elle en représente 175 % ! Est-ce cela un « sauvetage » ? Qui a profité vraiment de ce sauvetage sinon les banques, tandis que le peuple grec se vidait de son sang ? Si l’Europe a été créée ce n’est pas pour que des privilégiés se gavent au détriment des autres. Il est inacceptable de laisser se creuser un fossé entre pays plus riches et pays plus pauvres d’Europe. La solidarité doit jouer. A ce sujet, il n’est pas inutile de se souvenir qu’au sortir de la seconde guerre mondiale, la dette de guerre de l’Allemagne envers la Grèce n’a jamais été payée. Elle est estimée à 165 Milliards d’euros d’aujourd’hui. Alors… n’est-il pas légitime que le peuple grec se rappelle au bon souvenir de Mme Merkel qui aujourd’hui fait la loi en Europe ?...

Aussi c’est MAINTENANT que les peuples européens doivent se mobiliser pour soutenir le peuple grec qui a eu le courage de relever la tête devant la Troïka (BCE, FMI, Commission Européenne, instances NON ELUES), s’ils veulent que le mot démocratie - né en Grèce... - ait encore un sens. Car la crise humanitaire de la Grèce étant le résultat de la politique appliquée aussi dans d’autres pays y compris la France, il est inéluctable que les mêmes causes auront les mêmes effets ailleurs. Ça bouge en Espagne, où le parti Podemos, né du grand mouvement populaire des Indignés en 2011, gagne du terrain. La France aussi doit se ressaisir et cesser de supporter les effets néfastes de l’austérité, sans attendre que les conditions empirent, ce qui ne saurait être évité si les français ne se mobilisent pas en masse